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Yann-Fañch Kemener est décédé ce samedi 16 mars 2019 à l'âge de 61 ans. La Bretagne perd bien plus qu'un chanteur. Toute sa vie, il a œuvré pour une meilleure connaissance de la culture bretonne, de sa langue, mais aussi de sa littérature et de sa musique. Il a largement participé à la remettre sur le devant de la scène et la sortir de son étiquette de musique traditionnelle ou folklorique.

"Il a redonné aux gens la fierté de leur culture bretonne" explique André Le Meut, chanteur et sonneur de bombarde, qui a longtemps collaboré avec Yann-Fañch Kemener. Tous ceux qui l'ont côtoyé savent ce que la culture bretonne lui doit. Comme un historien ou un sociologue, il a consacré sa vie à apprendre tout ce qu'il pouvait sur cette culture et à le transmettre.

Un pionnier. Un artiste engagé pour sa terre natale. Baigné dans la culture bretonne depuis l'enfance, Yann-Fañch Kemener monte sur scène dès l'adolescence. Sa disparition à l'âge de 61 ans laisse tout un peuple un peu orphelin.

Yann-Fañch Kemener était bien plus qu'un chanteur. Il a redonné ses lettres de noblesse à la musique traditionnelle bretonne mais également à sa littérature. Comme en témoigne Yvonig Le Merdy, qui tient une boutique spécialisée dans les arts bretons : ici le chanteur, infatigable explorateur, venait exhumer des textes anciens. "Je crois que c'est la personne à qui j'ai vendu le plus de poésie depuis les 22 ans que je tiens cette boutique" explique-t-elle. "Il était très cultivé et curieux".

Au-delà de son oeuvre artistique, Yann-Fañch Kemener laisse un autre trésor : des extraits sonores et des documents précieux sur l'histoire de la musique bretonne. Des enregistrements réalisés tout au long de sa vie, au gré de ses rencontres avec des anciens. Un travail d'historien. Des documents précieux qui ont été transmis aux archives publiques.

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